Parmi les pollutions marines , il y a les engins de pêche perdus en mer : casiers, filets, hameçons…. Une fois perdus, ils continuent de pêcher, mais pour rien : on parle alors de "ghostnets" ou “filets fantômes". Vendredi 5 avril dernier, l’anthropologue Géraldine Le Roux est venue présenter son travail sur l’art des ghostnets.
Géraldine Le Roux, co-directrice du département d’ethnologie de l’Université de Bretagne Occidentale, travaille depuis près de quinze ans en Australie et en Océanie sur les questions de souveraineté autochtone et les formes de résilience collective et créative vis-à-vis de la pollution des engins de pêche. Dans le cadre de l’atelier mémorimages mené avec un groupe de résidents de l’EHPAD des Abers et la classe de CE2-CM1 de l’école Joseph Signor, à Landéda, la chercheuse bretonne a apporté différents filets, ainsi que des oeuvres réalisées par l’éco-artiste nord-australienne Aly De Groot. Mené en compagnie de son alliée la monteuse Emmanuelle Pencalet, fille de marin pêcheur, l’atelier a été conçu dans une approche sensorielle, il a permis à chacun.e de toucher, dénouer, humer les filets-déchets et découvrir aussi le bestiaire chatoyant des créations qui recyclent vertueusement ce matériau : l’art des ghosnets. Un beau moment de transmission et de sensibilisation au défi des pollutions marines et à la nécessité d’améliorer la protection des océans.
Dernières publications de Géraldine Le Roux :
– L’art des ghostnets. Approche anthropologique et esthétique des filets-fantômes, 2022, Paris : Museum national d’histoire naturelle, 447 p. (Premier prix d’aide à l’édition du musée du quai Branly) https://sciencepress.mnhn.fr/en/collections/natures-en-societes/l-art-des-ghostnets